Nous préférons ne pas publier certaines images prises au sein des perreras, elles sont difficiles à soutenir. Nous vous laissons vous informer sur le site d'Action Invisible, véritable bible de la situation des Galgos et Podencos en Espagne.
actioninvisible.wordpress.com/2015/12/15/perreras-les-fourrieres-espagnoles/
Perreras, les fourrières espagnoles
Un chien errant, abandonné ou surnuméraire en Espagne, atterrira –dès lorsqu’il est abandonnée, capturé ou sauvé –dans des lieux d’hébergement de deux types : :
- Les Protectoras
- Les Perreras
Si les premières ont les mêmes desseins pour leurs protégés que les refuges animaliers que nous connaissons de type refuges SPA, les dernières s’apparentent plus à des déchetteries pour animaux ou à des abattoirs.
Les Perreras ne sont que négligence, maltraitance et cruauté. Le tout subventionné par l’état espagnol et géré le plus souvent par des sociétés privées ou des municipalités. Si les Protectoras –qui ne touchent aucune subvention -sont composées de bénévoles engagées pour le droit des animaux, les Perreras engagent des employés –mal rémunérés –ne disposant d’aucune qualification ni formation suffisantepour évoluer dans un monde animal. Les vétérinaires qui y officient sont souvent de jeunes diplômés inexpérimentés à qui l’on propose de se faire la main sur les pensionnaires.
Certaines Perreras sont moins mauvaises que d’autres, elles restent en grande majorité des lieux opaques et fermés, où règnent tristesse, maltraitance, mauvaises conditions d’hygiène et sanitaires. Les animaux n’ont que deux choix, soit ils sont adoptés par des particuliers, ou possiblement sortis par des Protectoras, soit ils meurent.
Nous savons aussi que certaines associations sont réticentes à sortir des animaux des Perreras, au vue du manque d’information sur les animaux résidents, surtout sur le plan sanitaire. C’est souvent grâce à des bénévoles assermentées que les informations peuvent sortir et qu’une visibilité est offerte aux animaux. En 2022 nous avons, grâce à une bénévole, extraits 30 chiens d'une Perrera dans le sud de l'Espagne et avons pu collaborer dans de bonnes conditions.
Nous vous épargnerons ici d’autres détails de cette triste réalité, ils ne sont pas nommables et restent désespérants aujourd’hui dans un pays démocratique, européen, accueillant des milliers de touristes chaque année.
Nous notons malgré tout des progrès selon les lieux et les moyens alloués.
© CDC 2018 Carmela de Piyaya
Les Protectoras
Contrairement aux Perreras les Protectoras refuges, associations de protection du bien-être animal, ont les mêmes objectifs que nos refuges de type SPA. Sauver, protéger, soigner et trouver un foyer à leurs animaux.
Les Protectoras ne touchent aucune subvention de l’Etat ni des municipalités, elles ne vivent que grâce aux dons, venant la plupart du temps de l’Europe du Nord. La majorité des animaux sont adoptés à l’étranger, Galgos, Podencos, Mastins. Les Espagnols adoptent peu dans les refuges à l’exception des chiots ou des chiens de petites tailles. Les animaleries existent toujours – même si il semble qu’elles soient vouées à disparaître à moyen terne -.
Les Protectoras sont en but à d’énormes tracasseries administratives, elles doivent détenir un numéro d’agrément appelé «número nucleologico», respecter un millier de normes en termes de surface, d’espace dédiés et de contrôles fréquents des services vétérinaires sous peine de fermer. Arbitraires jamais imposés aux Perreras bien évidement.
Détenir en Espagne un chien n’est pas simple, peu de structures autorisées, laisse obligatoire, interdictions cumulées: transports publics, restaurants, magasins, plages. L’Espagne n’est pas le pays du chien. La notion d’animal domestique est récente en Espagne, une bonne trentaine d’année, soit l’animal est domestique « Mascotas », soit il est utile d’où là situation effroyable des Galgos, Podencos, chiens de chasse et de garde.
Soyons clairs les chiens espagnols abandonnés ne peuvent compter que sur les adoptions internationales. Et nous ne parlons ici de la situation des chats qui est probablement pire.