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Elsa

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La situation des Galgos

Elsa, 6 ans elle ne sert plus à rien, c’est ce qu’a dit son maître. Terrifiée, maigre à faire peur, ne sachant pas ce qui va lui arriver. Ne t’en fais pas petite, nous allons te donner des gamelles remplies, te vacciner et te rendre ta dignité. Au refuge tu es en sécurité, presque le paradis, ce paradis qui t’attendra dans une belle famille si nous la trouvons. 

Malheur au chien qui déçoit son maître ! Il sera puni à hauteur de sa «défaillance», une course trop lente, par exemple, laissant filer un lièvre et déshonorant son propriétaire. L'imagination est alors sans limite pour le maître en colère.

© Dia del Galgo 2017

© Dia del Galgo 2017

Le Galgo - lévrier espagnol - est un être doux, sensible, résiliant. Afin de mieux comprendre leur abominable situation, il faut savoir qu’en Espagne, la chasse au lièvre avec des lévriers est une tradition ancestrale, et chaque chasseur élève ses lévriers pour les utiliser, au même titre qu’un outil de chasse. 

À la fin de chaque saison de chasse en Espagne, ce sont des milliers de ces doux et magnifiques chiens qui sont, comme chaque année, sacrifiés, abandonnés, tués par pendaison lente (selon la méthode du pianiste), brûlés vifs, mutilés, noyés, enterrés, ou précipités dans le vide.

Les plus chanceux sont recueillis par les refuges, qui doivent faire face à un afflux massif de chiens, souvent nécessitant des soins, et engendrant par là même des frais conséquents.

Les autres finiront agonisants dans un coin, ou récupérés par la Garde civile - Guardia civil- et portés dans les « perreras », fourrières insalubres où ils seront gazés au bout de 14 jours, période légale d’attente, sans aucun soin (parfois avec des membres brisés) et sans aucune chance d'être proposés à l'adoption.

La maltraitance qui accompagne les abandons est liée à l’orgueil, car un chien qui a mal chassé déshonore son propriétaire, et cet affront doit être lavé par le sang, d’où une mort lente et dans la souffrance.

Les associations de Galgueros (chasseurs aux galgos), très bien organisées, et beaucoup plus riches que les militants de la cause animale, arrivent à empêcher toute communication fiable et vérifiable sur le sujet. Les lobbies des galgueros sont d’ailleurs suffisamment puissants pour obtenir du législateur que le Galgo soit considéré par la Loi comme un animal de ferme, et non pas comme un animal de compagnie, ce qui les dédouane de toutes démarches judiciaires pour mauvais traitements. Malgré la loi votée en février 2022, ils tentent par tous les moyens de s'y opposer en déposant amendements sur amendements. 

Par chance, leurs supplices sont relayés par bons nombre d’associations en Espagne et Europe du Nord. Beaucoup de Galgos sont heureusement adoptés en Europe : France, Italie, Royaume Uni, Pays-Bas, Suède, Allemagne, Suisse.

Il est à signaler que l’UE (Union européenne) a été saisie de nombreuses fois par ce sujet, notamment par le parti PACMA, et a chaque fois botté en touche. Pour l’UE c’est à l’Espagne de régler ce problème, chacun chez soi et la chasse aura une longue et belle vie devant elle.

© Action Invisible

© Action Invisible

La situation des Podencos

Les médias parlent de plus en plus de la manière cruelle dont sont traités les Galgos pour les chasses au lièvre (pour lesquelles les Podencos sont d’ailleurs également utilisés), mais beaucoup moins de la vie misérable des Podencos des rehalas.

Le mot espagnol « rehala » signifie en français « meute »; mais pour les Podencos il est plutôt synonyme d’enfer, de souffrance et de mort. Une meute d’en général 20 à 30 chiens dont la grande majorité sont des chiens courants, le plus souvent des Podencos

Les parties de chasse avec des rehalas s’appellent des Monterias. Après avoir été entassés dans des remorques, les chiens sont lâchés derrière le gibier, le plus souvent des sangliers. L’opération va durer 2 à 3h, ce qui représente un exercice intense et stressant pour ces Podencos mal nourris et en mauvaise santé.

Il est fréquent que des chiens meurent sur place, d’épuisement ou blessés par les sangliers. Les plus « chanceux » seront soignés sur place. Ceux qui sont fichus seront abandonnés et agoniseront là, ils ne valent même pas la balle pour les achever.

A la fin de la saison de chasse, tels de simples outils inanimés, ceux qui ne serviront plus l’année prochaine sont tués : à quoi bon garder des bouches à nourrir inutilement ? On estime qu’un chien de rehala vit entre 2 et 5 ans.

© Action Invisible

© Action Invisible

Dans les rehalas où les chiens vivent lâchés, les coups de dents pour la nourriture, pour l’espace vital ou une femelle en chaleur dégénèrent fréquemment en tueries. Et quand vient l’heure du repas, les Podencos et autres chiens n’étant que des outils qu’il faut rentabiliser au maximum, on dépense le moins possible pour les nourrir : pain sec, restes du repas des maîtres. La maigreur est synonyme de performance à la chasse !

Evidemment les femelles sont soumises à la reproduction intensive malgré leur état de santé, et cela sans aucun suivi vétérinaire.

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